J'ai déjà évoqué les travaux du Dr. Jones sur la relation entre la sexualité et l'apparition de l'horreur comme genre culturel à part entière dans "Les Monstres du Ça - Horreur et libération sexuelle".
Je n'évoquerai l'ouvrage qu'il a consacré au contrôle politique par la libération sexuelle, Libido Dominandi.
Je parlerai ici de la confirmation scientifique des travaux du Dr Jones par ceux du Dr Jean Gautier et de Jean du Chazaud dans le domaine de l'endocrino-psychologie.
Dans ce domaine qu'il serait trop long de décrire, la découverte fondamentale est le rôle jouée par les quatre glandes endocrines suivantes:
Ce sont elles qui jouent le plus grand rôle dans le corps humain et sont prépondérantes avant même le cerveau, que tout le monde croit à tort être l'ordinateur de bord tout puissant. Ceci est tout sauf vrai.
La glande qui nous intéresse ici est la génitale. Celle-ci à un rôle double: elle peut être sexuelle, auquel cas l'hormone se disperse dans les organes génitaux, et elle peut être interstitielle, auquel cas, en l'absence de pratique sexuelle régulière, l'hormone se diffuse alors dans le sang et joue ainsi un rôle absolument fondamental pour l'être humain.
Comme l'a découvert le Dr Jean Gautier, la génitale interstitielle est la glande du sens moral, de la rectitude mentale, et du libre arbitre en général. En effet, si le libre arbitre est pris pour argent comptant au quotidien, le Dr Gautier a montré que la capacité de l'homme à en faire usage varie grandement et demeure un exercice quotidien.
La sublimation des pulsions sexuelles est un élément vital dans le contrôle de soi et l'exercice de son libre arbitre: plus on s'adonne aux pratiques sexuelles démesurément, plus l'hormone est gaspillée, plus on devient esclave de ses passions, et moins on fait usage de son libre arbitre. Il suffit de lire ses livres - ainsi que ceux de Jean du Chazaud - pour en être convaincu.
C'est selon lui la raison pour laquelle l'image des sages aînés à toujours été présente, car les pratiques sexuelles diminuent au-delà d'un certain âge et l'hormone peut ainsi affecter la personnalité pour le meilleur. Cependant il est à noter que les bénéfices sont beaucoup plus importants lorsque la maîtrise de soi est pratiquée dans la jeunesse, lorsque la glande interstitielle peut tourner "à plein régime".
La maîtrise des pulsions est non seulement importante du point de vue psychologique, mais aussi du point de vue physique et physiologique. De manière plus générale, les glandes endocrines doivent être en harmonie afin de permettre au corps de maintenir sa santé optimale. Tout déséquilibre, toute utilisation en excès d'une ou plusieurs de ces quatre glandes cause un déséquilibre souvent à l'origine du ou aidant le développement d'une maladie.
Voilà où l'intuition du Dr Jones trouve sa justification scientifique. Dans sa conclusion des Monstres du Ça, il dressait le lien entre sexualité et mort. Ce lien est expliqué par l'endocrino-psychologie. La sexualité débridée est la mort du libre arbitre et donc du soi, laissant la place au contrôle politique traité en longueur dans Libido Dominandi.
Dernières de Nouvelles Connaissances de l'Homme (1948)
L'Enfant, ce Glandulaire Inconnu
Les Glandes, Beauté et Charme de la Femme (1978)
Freud a menti
Folie ou Génie
Les Monstres du Ça
- Oui, quoi?
- Les monstres, John. Les monstres du Ça.
Planète Interdite, 1956
mardi 28 avril 2015
Sexe et Contrôle Politique - la Preuve par les Sciences
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jeudi 23 avril 2015
Technologie et Angélisme : deux faces d'une même médaille
[Le Dr. Jones
fait notamment référence dans son ouvrage à deux tendances frappantes du XIXème
siècle : l’impact de la machine à vapeur en général et du chemin de fer en
particulier sur la perception par l’homme de sa place dans le monde ; l’angélisme
en littérature, soit l’attribution fréquente des caractéristiques de ces êtres
aux humains, aux femmes en particulier.]
L’idéalisme, qui,
j’espère montrer, était la manifestation philosophique de l’angélisme, était
perçu comme une manière de réintroduire de la valeur humaine dans un univers totalement
matériel fait de particules rigides fusant dans tous les sens dans et hors de l’homme
(ou du moins son corps), obéissant à des lois physiques abstraites…L’univers passa
d’être un « fait » à être un rêve, et par là-même, l’homme, de
spectateur sans importance devint un dieu dépourvu de pouvoir. p. 6
A l’intérieur du
train, l’homme devient, comme ce que l’image du capitaine de navire est devenue
pour Platon, un symbole de la relation de l’âme au corps. La technologie, en
faisant du train un corps de substitution, dans le même temps, fait du passager
une âme de substitution, une âme indépendante et par conséquent, de fait, un
ange…[Hawthorne
[Nathaniel, écrivain Américain, 1804-1864]] ne réalisa pas que les mécanistes
et les angélistes avaient le même objectif, à savoir l’âme désincarnée, angélique,
et les premiers disposaient d’un meilleur moyen d’y arriver… p. 8
R. B. Heilman
écrit dans l’article « ‘The Birthmark’ d’Hawthorne : la science comme
religion » :
«…la science
elle-même est devenue une religion, capable de fournir une description complète
de la réalité et donc de commander une absolue dévotion de la part de l’homme. »
Aylmer [personnage de l’histoire], en tentant de supprimer le seul défaut de la
beauté quasi-parfaite de son épouse,
devient le « représentant d’une
époque qui a déifié la science et la voit comme une force amenant irrésistiblement
l’utopie. » p. 28
Le dictum
biblique « Tu l’as mis un peu en-dessous des anges, » [Hébreux 2 :7]
doit être contourné par la technologie, et alors que le corps devient obsolète
du fait que la nécessité du travail est désormais prise en charge par des
machines, l’âme, se dégageant graduellement du corps « grossier et indigne, »
s’élèvera et prendra sa place méritée parmi les anges. p. 30
Le problème
central n’est pas, comme Copleston semble craindre, l’absorption de l’individu
par l’infini, mais le contraire, c’est-à-dire l’absorption de l’infini par l’individu,
et le chamboulement ontologique concomitant causé par cette vision
anthropomorphique de la réalité. L’anthropomorphisme est la fin de la religion
et surtout, en relation avec notre étude, celle des êtres spirituels (Dieu et
les anges), parce qu’en transférant le modèle de la conscience humaine sur la
réalité tout entière (la définition même de l’anthropomorphisme d’après
Copleston), il transforme des êtres spirituels ontologiquement distincts en
phénomènes psychiques. Les ordres angéliques, dans les limbes depuis Newton (et
désorganisés depuis Calvin), furent finalement expulsés de l’univers au XIXème
siècle en devenant les symboles des tendances humaines, créant par là un vide
qui, étant donné les aspirations Pélasgiennes et Perfectibilitaristes de l’époque,
doit être comblé par l’homme lui-même. p. 35-36
La science, en d’autres
termes, doit faire de nous des anges. p. 39
La seule chose
empêchant l’univers d’être une machine ou un rêve est donc l’action. L’action
est « le point auquel la conscience se connecte à la réalité. »
[Fichte] … L’idéalisme, ayant renoncé à toute foi en un être autre que le soi, résout
le problème de l’action en transformant la volonté en quelque chose ressemblant
au Dieu qu’elle remplace. La volonté devient le Primum Movens internalisé… p. 51
Si le soi choisit
le contact avec le monde, le risque est qu’il soit réifié et absorbé par l’univers
mécanique. Si, d’un autre côté, le soi refuse toute interaction avec le monde,
il court le risque de devenir un fantôme non substantiel, flottant pour
toujours au-dessus, incapable de créer une connexion avec lui ou les êtres
substantiels qui l’habitent. p. 54
L’attirance d’Ellen
pour Fanshawe [personnages de l’œuvre éponyme d’Hawthorne] atteint son point
culminant lorsqu’elle est comparée à un ange offrant une sorte de salut, mais
étant donné la logique de l’angélisme, consommer l’union serait détruire la
raison de son existence en la transformant en une simple histoire de passion
corporelle…afin de sauver son amour il doit y renoncer. p. 59
L’homme angélique
est la tentative du XIXème siècle d’échapper au monde machine
[devenu un concept prégnant à la fois du fait de la technologie mais aussi du
fait des sciences]. p. 67
L’âme du
Transcendantaliste est mise dans la position fâcheuse d’avoir à rejeter les sens
afin de s’empêcher d’être totalement déterminée par la matière. Par conséquent,
l’homme est coincé entre un agnosticisme qui garantit sa liberté mais le rend
inefficace dans le monde, et un naturalisme qui lui permet d’agir mais
seulement de manière déterminée. La seule solution de ce dilemme est l’illusion
de l’individualisme anthropocentrique ou de l’angélisme…p. 101
L’image de l’ange
était nécessaire à la culture qu’elle définissait parce qu’elle facilitait la transition d’une culture
théocratique à une culture séculaire/populaire. p. 105
Tout comme l’idéalisme
naquit en réaction à la mécanique Newtonienne, le sentimentalisme, l’angélisme
exotérique naquirent en réaction à l’industrialisme. p. 106
La perfection est
surhumaine, et la technologie est notre moyen d’y parvenir. p. 132
Si l’âme est effectivement
un ange emprisonné – ce qu’Hawthorne semble impliquer – alors atteindre la
perfection est tout simple. Elle vient avec la mort. La mort libère l’âme, et
la perfection est quelque chose que l’on n’atteint que lorsque l’âme est par
elle-même. Mais le but des scientifiques Perfectibilitaristes est, comme le dit
Aylmer, « de vous rendre digne du Paradis sans goûter à la mort, » et
cette entreprise requière tous les pouvoirs que la science peut rassembler afin
de libérer l’esprit du fardeau des choses…Mais si l’homme est autre chose qu’un
ange habitant une machine, il faudra regarder ailleurs que vers la technologie
pour le rendre parfait. Aylmer utilise l’angélique pour sauver le mécanique et
finit par détruire l’humain… Aylmer, comme les utopistes qui l’ont suivi,
semble si déterminé à créer le Paradis sur Terre qu’il ne laissera pas les
humains se mettre en travers de son chemin. p. 133-134
Comme dans les
contes de fées, le prince reste un crapaud jusqu’à ce qu’il reçoive un baiser.
Le baiser peut ou pas être sexuel – cela est fonction de la définition que l’on
en donne – mais il est très certainement physique, et, en gros, c’est l’acceptation
de leur réalité physique qui sauve les hommes d’être des anges (et irréels). p.
163
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mercredi 22 avril 2015
Le Ballet Classique comme Acte Contre-Révolutionnaire
S’il y a bien un
rituel présent dans le Casse-Noisette [ce ballet est une tradition aux
États-Unis où il est joué chaque année dans nombre de collèges/écoles
primaires], c’est celui du meurtre du roi des rats. Chaque année, des mères de
la banlieue entourant South Bend se lancent avec leur véhicule dans une
campagne contre les rats et ce qu’ils symbolisent. Chaque année elles engagent
leurs garçons et leurs filles pour être soldats dans les guerres culturelles
afin qu’ils puissent vaincre les rats des appétits et du désordre et du chaos à
l’aide des armes que sont la vérité, la beauté et la grâce. Le Casse-Noisette
est la version du 21ème s. de la Croisade des Enfants. p. xiii
Paul
Valéry : « la danse…semble générer une euphorie particulière,
évoquant n nous l’une sphère d’existence transcendante. La danseuse semble
appartenir à une constellation autre que la nôtre dans laquelle elle respire
une énergie sans limite. Là elle existe avec aise, une essence pure de musique
et de mouvement. Elle rend nos actes ordinaires, conçus pour répondre à nos
besoins courants, grossiers en comparaison de son dynamisme. » p. 4
Le ballet
français exprima le Logos du
mouvement humain comme personne ne l’avait fait jusque-là, et comme personne ne
l’a fait depuis. p. 5
Vu que le ballet
est l’art du corps humain en mouvement, et vu que le telos de l’art est la beauté, le telos du ballet est la grâce. […] La beauté peut être statique mais
il n’y a pas de grâce sans mouvement. […] Au cours des siècles, le ballet
classique a mis au point des techniques qui donnent l’impression de légèreté.
Ces techniques sont fonction du sexe. Les hommes s’engagent dans des sauts
héroïques, ou bien ils soulèvent leur partenaire pour donner l’impression
qu’ils peuvent s’élever dans les airs avec la musique et transcender les lois
qui gouvernent le mouvement humain normal. Dans le ballet, la légèreté triomphe
sur la gravité. Les femmes de leur côté donnent l’impression de légèreté en
dansant en pointe :
« La danseuse s’élève jusqu’à ce que son contact avec le sol semble
disparaître ; la grâce consiste en un relevé
de longue durée. David Lein, dans ‘Le Formalisme de Balanchine’, explique que
la danseuse gracieuse semble suspendre son soi terrestre, semble ne pas avoir
de poids, soulevée, libérée par la verticalité de ce sol horizontal, lié à la
Terre. » p. 8
Le mouvement
impliquant toujours un danger, on ressent un soulagement quand des mouvements
compliqués sont accomplis avec succès. C’est la catharsis qui se trouve au cœur
même du ballet. p. 9
Si Isadora Duncan
[danseuse américaine de la fin 19ème/ début 20ème s.
Autodidacte, féministe, elle se produisait régulièrement légèrement vêtue voire
nue] avait lu la pièce d’Euripide ‘Les Bacchantes’, elle aurait appris que la
danse dionysiaque allait affranchir les pulsions sexuelles de la loi morale et
provoquer la destruction de Thèbes, mais si c’était évident à Euripide, ça
n’est jamais venu à l’esprit d’Isadora Duncan. […Dans ‘Les Bacchantes’] dès que
les femmes abandonnent leur métier à tisser et s’en vont danser nues dans la
montagne, la cité est condamnée. p. 48
Le conflit entre
le style de danse de Duncan et celui de Pawlowa [danseuse de ballet classique]
tournait moins autour de l’esthétique que de la morale. Pour l’exprimer
autrement, l’esthétique de Duncan trouvait sa source dans la moralité – ou son
manque – de son style de vie. p. 67
Stanislavsky
était pris de court car, comme il le dit lui-même, « N’étant pas habitué à
voir un corps presque entièrement nu sur scène, je pouvais à peine remarquer et
comprendre l’art du danseur. » Sa réaction initiale dévoile l’essence même
de la danse d’Isadora Duncan, ou plutôt, sa manipulation de la danse à des fins
politiques et personnelles. p. 71
Développement...
Le ballet classique est donc un acte contre-révolutionnaire. Contrairement au ballet contemporain qui en est la subversion incarnée. Je ne parlerai pas de Merce Cunnigham, il est évoqué dans le livre du Dr. Jones. Je ne parlerai pas non plus des auteurs modernes qui jouent sur la déconstruction, le symbolisme, la rupture d'avec les normes, etc... Par contre je vais dire un mot sur Angelin Preljocaj, que d'aucuns appellent le mac du ballet moderne: il met des femmes nues partout! Un peu comme ce que faisait Isadora Duncan avant l'heure. Ce qu'on veut nous vendre, c'est que le spectateur est suffisamment sophistiqué pour faire abstraction du fait que les corps sont nus et voir, à travers la nudité, l'art lui-même, la danse. Comme on le voit à la réaction de Stanislavsky dans l'extrait du dessus, c'est un mensonge blatant. Ce qu'on nous vend ce n'est pas l'art, c'est la nudité. On nous dira que si on peut apprécier la danse vêtue, on peut apprécier la danse nue! D'un, ce ne serait pas pour les mêmes raisons; deux, ce n'est tout simplement pas vrai! C'est l'inverse : si on peut apprécier la danse vêtue, pas besoin de se mettre nue pour attirer le regard et l'attention!
Le ballet classique, disais-je, est un acte contre-révolutionnaire. En tant que tel, Hollywood ne pouvait pas laisser passer ça. Ils ont donc pondu un de ces mauvais films dont ils ne sont pas les seuls à avoir le secret:
Voilà un résumé: sexe --> mort --> beauté
Je pourrais développer mais ce serait perdre mon temps.
La jeune danseuse ci-dessus est timide et réservée. Elle décroche un grand rôle mais est mal dans la peau de son personnage. Que lui conseille le chorégraphe? "J'ai une mission pour toi. Rentre chez toi et touche-toi [sexuellement]."
Si seulement il y avait quelque chose quand on est acteur comme, oh, je ne sais pas moi...jouer?!
Bref, on a besoin de ballet classique, comme par exemple Coppelia (avec Natalia Osipova, à couper le souffle) ou le Corsaire, ou que sais-je encore, mais on n'a pas besoin d'Hollywood,
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mardi 21 avril 2015
Le Messie selon Hollywood
Il me semble que le Dr. Jones parle de ce que j'évoque dans la première partie du sujet - pas la seconde - mais je n'arrive pas à retrouver la référence.
I.
Hollywood a une idée toute particulière du Messie, ainsi qu'une idée toute particulière de Jésus. Et elles ne sont pas compatibles. Voilà le Sauveur d'après Hollywood:
J'imagine qu'il va falloir que je développe. Voilà déjà un extrait du 1er film de 1978 (c'est la même chose dans la BD originale):
Live as one of them, Kal-El...to discover where your strength and your power are needed.
Always hold in your heart the pride of your special heritage.
They can be a great people, Kal-El.
They wish to be.
They only lack the light to show the way.
For this reason above all, their capacity for good...
...I have sent them you...
...my only son.
Vis comme si tu étais l'un d'eux Kal-El
afin de découvrir où ta force et ton pouvoir sont nécessaires.
Garde toujours au fond de ton coeur la fierté de ton héritage particulier.
Ils peuvent devenir un grand peuple, Kal-El. Ils souhaitent l'être.
Ils leur manque seulement la lumière pour les guider.
Pour cette raison avant tout, leur capacité de faire le bien,
je t'ai envoyé vers eux, mon fils unique.
Superman, de son vrai Kal-El, appartient à la famille des "El", peut-être avez-vous déjà entendu ce nom quelque part?
C'est un fils unique, envoyé sur Terre car là-bas seulement il peut y développer des pouvoirs spéciaux.
Voyons quelques images du film de 2006:
Là encore vous avez peut-être vu des images similaires ailleurs.
Superman est le vrai Sauveur de par ses pouvoirs spéciaux. Il n'est pas venu sur Terre pour finir en croix comme Jésus, non! Ce serait une preuve de faiblesse. Lui, il est quasi-immortel et doit montrer la voie à l'ensemble de l'humanité, par la force s'il le faut. Et il le faut souvent.
Cette thèse n'est pas de l'auteur car tout le monde est au courant depuis longtemps. Elle est notamment traitée dans l'ouvrage suivant du rabbin Simcha Weinstein:
II.
Hollywood a réussi à créer l'un des méchants les plus méchants de l'histoire de la culture humaine: Dark Vador, Darth Vader en anglais, de la série de films "La Guerre des Étoiles" (Star Wars). Lui, là:
Qui est ce personnage maléfique, mal incarné qui retourne l'estomac du public innocent?
Dans le film "La Menace Fantôme" de 1999;
on apprend ceci de sa mère: "There was no father."
En français: "Il n'y a pas eu de père."
L'anglais n'est pas équivoque: elle ne dit pas qu'elle ne connaît pas son père, ou qu'elle a couché avec tellement d'hommes qu'elle serait incapable de dire qui c'est. Non, elle dit qu'il n'y a pas eu de père. Ou a-t-on déjà entendu cela?
On apprend beaucoup d'autres choses sur Dark Vador, notamment que sa venue avait été prophétisée, qu'il a été déclaré "le choisi", qu'il a des pouvoirs magiques bien au-delà du commun des mortels, qu'il a été rejeté par les chefs d'un temple, qu'il se bat dans un temple (même s'il ne s'agit pas de marchands), qu'il est tenté par l'empereur - et, lui, succombe -, que si l'on n'est pas avec lui on est contre lui. Ça en fait dites-donc!
Au cas où les analogies ne seraient toujours pas suffisantes, en voilà une de plus. Sa mère dans le film est jouée par une actrice nommée Pernilla August. Il se trouve que l'année où est sortie "La Menace Fantôme", 1999, Pernilla a joué dans un film pour la télé, celui-là:
Marie, Mère de Jésus...
Donc, dans deux films quasi-simultanés, la même actrice joue à la fois la mère de Jésus ET la mère du personnage le plus diabolique de l'histoire (après Hitler, quand-même)...?! Et-ce encore du subliminal à ce niveau?
Alors, franchissons le pas, si Jésus représente le côté obscur, qui représente le côté lumineux de la force?
Nous en avons déjà un indice avec le caractère qui répond à la description suivante:
"There was a beast with long thick hair (and because of these) they could not distinguish his face from his back. They said: Woe to you, who can you be? Thereupon it said: I am al-Jassasa."
Il y avait une créature avec des poils si longs qu'on ne pouvait pas distinguer son devant de son dos. Ils dirent: qui est-tu? Elle répondit: Je suis al-Jassasa. [extrait du Coran]
Cette créature, al-Jassasa, suit le dajjal, l'antéchrist de la tradition musulmane, à la fin des temps. [On change de tradition mais le principe reste le même.]
Si seulement il y avait un personnage qui y faisait penser dans la Guerre des Étoiles, comme, oh, je ne sais pas...lui peut-être:
Han Solo ne correspond pas à la description du dajjal/antéchrist mais peut-être qu'à ce niveau ça aurait fait trop.
Le blanc est devenu noir, le noir, blanc.
I.
Hollywood a une idée toute particulière du Messie, ainsi qu'une idée toute particulière de Jésus. Et elles ne sont pas compatibles. Voilà le Sauveur d'après Hollywood:
J'imagine qu'il va falloir que je développe. Voilà déjà un extrait du 1er film de 1978 (c'est la même chose dans la BD originale):
Live as one of them, Kal-El...to discover where your strength and your power are needed.
Always hold in your heart the pride of your special heritage.
They can be a great people, Kal-El.
They wish to be.
They only lack the light to show the way.
For this reason above all, their capacity for good...
...I have sent them you...
...my only son.
Vis comme si tu étais l'un d'eux Kal-El
afin de découvrir où ta force et ton pouvoir sont nécessaires.
Garde toujours au fond de ton coeur la fierté de ton héritage particulier.
Ils peuvent devenir un grand peuple, Kal-El. Ils souhaitent l'être.
Ils leur manque seulement la lumière pour les guider.
Pour cette raison avant tout, leur capacité de faire le bien,
je t'ai envoyé vers eux, mon fils unique.
Superman, de son vrai Kal-El, appartient à la famille des "El", peut-être avez-vous déjà entendu ce nom quelque part?
C'est un fils unique, envoyé sur Terre car là-bas seulement il peut y développer des pouvoirs spéciaux.
Voyons quelques images du film de 2006:
Là encore vous avez peut-être vu des images similaires ailleurs.
Superman est le vrai Sauveur de par ses pouvoirs spéciaux. Il n'est pas venu sur Terre pour finir en croix comme Jésus, non! Ce serait une preuve de faiblesse. Lui, il est quasi-immortel et doit montrer la voie à l'ensemble de l'humanité, par la force s'il le faut. Et il le faut souvent.
Cette thèse n'est pas de l'auteur car tout le monde est au courant depuis longtemps. Elle est notamment traitée dans l'ouvrage suivant du rabbin Simcha Weinstein:
II.
Hollywood a réussi à créer l'un des méchants les plus méchants de l'histoire de la culture humaine: Dark Vador, Darth Vader en anglais, de la série de films "La Guerre des Étoiles" (Star Wars). Lui, là:
Qui est ce personnage maléfique, mal incarné qui retourne l'estomac du public innocent?
Dans le film "La Menace Fantôme" de 1999;
on apprend ceci de sa mère: "There was no father."
En français: "Il n'y a pas eu de père."
L'anglais n'est pas équivoque: elle ne dit pas qu'elle ne connaît pas son père, ou qu'elle a couché avec tellement d'hommes qu'elle serait incapable de dire qui c'est. Non, elle dit qu'il n'y a pas eu de père. Ou a-t-on déjà entendu cela?
On apprend beaucoup d'autres choses sur Dark Vador, notamment que sa venue avait été prophétisée, qu'il a été déclaré "le choisi", qu'il a des pouvoirs magiques bien au-delà du commun des mortels, qu'il a été rejeté par les chefs d'un temple, qu'il se bat dans un temple (même s'il ne s'agit pas de marchands), qu'il est tenté par l'empereur - et, lui, succombe -, que si l'on n'est pas avec lui on est contre lui. Ça en fait dites-donc!
Au cas où les analogies ne seraient toujours pas suffisantes, en voilà une de plus. Sa mère dans le film est jouée par une actrice nommée Pernilla August. Il se trouve que l'année où est sortie "La Menace Fantôme", 1999, Pernilla a joué dans un film pour la télé, celui-là:
Marie, Mère de Jésus...
Donc, dans deux films quasi-simultanés, la même actrice joue à la fois la mère de Jésus ET la mère du personnage le plus diabolique de l'histoire (après Hitler, quand-même)...?! Et-ce encore du subliminal à ce niveau?
Alors, franchissons le pas, si Jésus représente le côté obscur, qui représente le côté lumineux de la force?
Nous en avons déjà un indice avec le caractère qui répond à la description suivante:
"There was a beast with long thick hair (and because of these) they could not distinguish his face from his back. They said: Woe to you, who can you be? Thereupon it said: I am al-Jassasa."
Il y avait une créature avec des poils si longs qu'on ne pouvait pas distinguer son devant de son dos. Ils dirent: qui est-tu? Elle répondit: Je suis al-Jassasa. [extrait du Coran]
Cette créature, al-Jassasa, suit le dajjal, l'antéchrist de la tradition musulmane, à la fin des temps. [On change de tradition mais le principe reste le même.]
Si seulement il y avait un personnage qui y faisait penser dans la Guerre des Étoiles, comme, oh, je ne sais pas...lui peut-être:
Han Solo ne correspond pas à la description du dajjal/antéchrist mais peut-être qu'à ce niveau ça aurait fait trop.
Le blanc est devenu noir, le noir, blanc.
lundi 20 avril 2015
Le Modernisme comme Rationalisation de la Déviance Sexuelle 2
Pour commencer,
le totémisme [référence aux théories de Freud] n’est pas la religion qui
prédomine à l’aube de la culture humaine. Les peuples les plus anciens et
ethnologiquement primitifs, des tribus telles que les Pygmées d’Asie et
d’Afrique, les Aborigènes d’Australie, les Eskimos, et les autochtones de la
Terre de Feu, ne connaissent rien du totémisme, en fait, leur religion
ressemble à la fois au judaïsme et au christianisme, de telle sorte qu’ils ont
tendance à être monothéistes et monogames, et se réfèrent à Dieu comme
« Notre Père. » Deuxièmement, le totémisme « n’est pas
universel, et tous les peuples ne s’y sont pas adonnés. Troisièmement, tuer et
manger rituellement l’animal totem ne sont non seulement pas des
caractéristiques immuables du totémisme, on ne les rencontre que dans quatre
des centaines de races totémiques du monde, qui plus est quatre des plus
récentes. Quatrièmement, selon Schmidt [Rév. Wilhelm Schmidt, prêtre et
anthropologue], « les peuples pré-totémiques ne connaissent rien du
cannibalisme, et le parricide [parricide en anglais] chez eux serait
impossible, psychologiquement, sociologiquement, et éthiquement. Quant au
parricide [patricide en anglais], l’autorité
du père est fermement ancrée chez les personnes les plus âgées au niveau de
leur organisation sociale, leur morale et leur affection ; et le meurtre
de quiconque, spécialement dans leur propre clan, est quelque chose de si rare
que l’idée de tuer un père ne pourrait jamais traverser l’esprit de ces
peuples. »
Enfin, les mœurs
sexuelles des peuples pré-totémiques ne sont pas non plus telles que Freud les
décrit. La forme la plus ancienne de famille que l’on connaisse n’était ni la
promiscuité ni le mariage de groupe, « aucun des deux, d’après les
ethnologues, n’ayant jamais existé. […] Au contraire, chez ces peuples le
mariage est pleinement développé, monogame chez la plupart, polygames dans de
rares cas.» p. 181-182
Enfant, Jung eut
deux visions qui le convainquirent de la réalité d’un monde au-delà de
l’expérience quotidienne : une d’un gros pénis dans une grande salle
souterraine, l’autre d’un gros étron tombant sur la cathédrale de Bâle. Selon
lui, ces rêves l’avaient convaincus que « Dieu seul est réel – un feu
annihilateur et une grâce indescriptible. » Le fait qu’il s’en soit
souvenu à un âge avancé nous force à envisager la possibilité que ces rêves
aient pu fonctionner comme les souvenirs précoces pour Freud, c’est-à-dire
comme des déguisements pour des désirs présents puissants. Les deux, surtout le
deuxième, font montre d’une hostilité à l’encontre du christianisme et d’un
lien entre cette hostilité et la sexualité. Les rêves indiquent que le Dieu que
Jung cherchait n’avait rien à voir avec le christianisme, qu’il associait à la
foi Protestante usée de son père. p. 199
La démonstration
de Kruell à l’encontre du père de Freud – qu’il a séduit le jeune Sigmund – est
plus convaincante que son rejet par Vitz, en particulier au vu du matériel qui
a émergé sous la forme de la correspondance non expurgée Freud/Fliess. Dans une
lettre du 8 février 1897, Freud signale « les maux de tête
hystériques » comme étant « caractéristiques de scènes au cours
desquelles la tête est tenue dans le but de réaliser une action dans la
bouche…Malheureusement, mon propre père était l’un de ces pervers et est
responsable de l’hystérie de mon frère (dont tous les symptômes sont des
identifications) et de celles de plusieurs jeunes sœurs. » p. 215
En commettant un
acte d’inceste, Freud non seulement se guérira, il réalisera tout une série de
désirs. Il se vengera par là même de ce père qui était la cause de la névrose
en premier lieu ; au-delà de ça, il volera Dieu, le père exalté, de son
pouvoir en tant qu’il s’exerce tout d’abord dans le domaine de la morale. Comme
pour les pharaons égyptiens, que mentionne Freud dans Moïse et le Monothéisme, commettre l’inceste élève la personne qui
le pratique au niveau d’un ‘dieu’, ce qui, selon certains récits de la Chute
dans la Genèse, était également ce à quoi Adam et Eve aspiraient lorsqu’ils ont
succombé à la suggestion du diable. p. 219
Maintenant [grâce au complexe d'Œdipe] les
désirs de Freud sont ‘universels’, donc aucune faute ne peut s’y attacher. Par
conséquent, Œdipe a terrassé la culpabilité. Si la morale est l’emprise qu’a
Dieu sur la vie de tous les jours de l’homme, alors le complexe d’Œdipe, en
sectionnant cette connexion, place l’homme au niveau de Dieu. Il devient le
‘surhomme’, et le signe qu’il est un ‘dieu’ est sa volonté de briser le tabou
ultime, l’inceste. p. 220
La théorie
œdipienne a exonéré Freud, pas tant de son désir de tuer son père ou de coucher
avec sa mère de façon littérale, mais plutôt de son désir de pratiquer
l’inceste avec sa belle-sœur, Minna…p. 222
En l’absence de vertu,
l’esprit ne cessera pas de fonctionner, il cessera de fonctionner en contact
avec la réalité. Vivre une vie vertueuse permet l’alternative intellectuelle
ouverte, le contact avec la réalité menant à une certaine explication de la
vérité. L’absence de vertu chez le penseur prédétermine l’autre option. Dans ce
cas l’esprit ne fait rien de plus que projeter ses désirs, peurs, et besoins
sur la réalité. La réalité devient le matériau cru que l’on transforme en
idoles du soi. Dans le premier cas on obtient la sagesse, la philosophie, et la
science ; dans l’autre la névrose, l’idéologie, et la magie. p. 232
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Le Modernisme comme Rationalisation de la Déviance Sexuelle 1
En fait, on
pourrait dire que le modernisme dans sa totalité, tous les créateurs de
l’artifice intellectuel qu’est l’âge moderne, étaient déterminés à faire
émerger rien de plus qu’une rationalisation de l’apostasie, la rébellion
sexuelle en étant son véhicule. Qu’est-ce que Margaret Mead, Bloomsbury,
Picasso, Sartre et Freud, les diverses formes de socialisme, Paul Tillich, et
tout un nombre d’auteurs moins proéminents ont en commun ? Précisément
cela : un comportement sexuel déviant rationalisé, considéré comme une
libération. En réalité, ce n’était rien de plus qu’une attaque contre Dieu en
général et la morale sexuelle chrétienne en particulier. p. 121-122
p.122-123
La réalité de
l’homme en dehors du Christ est la culpabilité et le masochisme. Et dans la
culpabilité et le masochisme est compris un esclavage intérieur qui gouverne
toute la vie du non-chrétien. La politique de l’anti-chrétien sera donc
inévitablement la politique de la
culpabilité. Dans la politique de la culpabilité, l’homme est perpétuellement
drainé de son énergie sociale et de son activité culturelle par son sens de la
culpabilité prévalent et son activité masochiste. Il demandera progressivement
de l’état de jouer un rôle de rédempteur. Ce qu’il ne peut faire
lui-personnellement, c’est-à-dire se sauver lui-même, il demande que l’état le
fasse pour lui, de sorte que l’état, en tant qu’homme agrandi, devient le
sauveur humain de l’homme. Par conséquent, la politique de la culpabilité n’est
pas dirigée, comme la politique chrétienne de la liberté, vers la création
d’une justice et d’un ordre divins, mais vers la création d’un ordre
rédempteur, un état sauveur. Ainsi, la culpabilité doit être projetée sur tous
ceux qui s’opposent à ce nouvel ordre et ce nouvel âge.
Rousas J. Rushdoony, The Politics of Guilt and Pity
Le motif de
distorsion dans son [Picasso] œuvre est une fonction de l’état de sa relation
avec sa maîtresse ou son épouse du moment. p. 135
[Plus Picasso s'entendait avec ses maîtresses, plus il penchait vers le réalisme. Plus ses relations étaient houleuses, plus il penchait vers le cubisme.]
Du moins au début
de leur relation, Picasso vit en Olga une personne digne d’amour comme épouse
et mère. Il fit donc ses portraits de la seule manière appropriée pour de tels
sentiments, c’est-à-dire de la manière réaliste dans la tradition classique de
l’art occidental. […] Le réalisme communiquait la valeur de l’objet aimé tout
aussi efficacement que les distorsions cubistes communiquaient le dégoût de la
femme qui vient du dégoût sexuel. p. 140
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samedi 18 avril 2015
Chevaucheur d'Orque - La Religion de la Nature
[Dr. Jones [yep]
fait référence, entre autres, à deux incidents : le 1er est la
mort de Dawn Brancheau, dresseuse à Sea World et tuée par une orque en 2012 ;
le 2nd est la mort de Timothy Treadwell qui avait vécu avec les ours
d’Alaska dans les années 1990 et fut dévoré par l’un deux en 2003. Un film H'Herzog lui est consacré.]
Chevaucher une
orque en Floride, tout comme chevaucher des taureaux en Crète Minoenne, est un
acte rituel. Lorsque Dawn Brancheau revêtait sa combinaison, elle devenait une prêtresse
qui a de nombreux adeptes dans l’occident post-chrétien, la religion de l’unité
avec la nature. Avatar est un hommage
récent à cette religion. Jake Sully, le Marine américain handicapé, doit apprendre
à chevaucher avec les animaux avant de pouvoir être accepté par les Na’abo,
aussi connus sous le nom de « le peuple, » et qui sont l’avatar du
Noble Sauvage de Rousseau à la sauce Cameron. Pour être fidèle à la doctrine d’Hollywood
de la religion de la nature, Jake doit devenir un avec le cheval.
Chevaucher une
orque est le même concept mais à un échelon supérieur. Si l’on considère Free Willy et le film Maori/Néo-Zélandais
Whale Rider comme deux expressions de
la religion dont s’inspire Cameron dans Avatar,
chevaucher une orque devient le signe ultime de l’élection.
Si la vénération de la nature est une religion, alors Jean-Jacques Rousseau est un théologien.
Rousseau inventa
la religion de la nature en confondant les deux significations du mot : 1)
nature comme essence et 2) nature comme existence. La nature comme essence implique
un telos, une finalité implantée là
par son créateur. La nature comme existence évoque les conséquences pour une
créature donnée lorsque ce telos est mis
en route dans l’histoire et la matière.[…]
L’état de nature
célébré par les penseurs de l’époque devint un royaume pré-rationnel, pré-historique,
dans lequel l’homme regagnait son « innocence » animale en haïssant
la civilisation et l’Église qui avait donné forme à la culture européenne. […]
De cette prémisse
on en déduit que l’homme est « né libre, » qui est la prémisse de
Rousseau dans son Contrat Social. Et
de ce fait on en déduit la futilité de l’ascétisme chrétien, qui prétend que la
liberté doit être atteinte à l’aide de la raison mettant au pas les appétits,
les passions, qui sont justement ce que les auteurs chrétiens et classiques
appelaient l’esclavage. Comme Thomas d’Aquin en avait eu l’intuition il y a
600ans :
« …étant
donné que la volonté est, de par sa nature, penche vers ce qui est bon, lorsqu’il
est sous l’influence d’une passion, d’un vice ou d’une mauvaise tendance, un
homme se détourne de ce qui est réellement bon ; cet homme, si l’on
considère le penchant qu’a la volonté de par son essence, agit en esclave,
puisqu’il s’autorise à aller contre ce penchant sous l’influence de causes
extérieures. Mais si l’on considère l’acte de volonté en tant qu’il penche vers
le bien apparent, alors l’homme agit librement quand il succombe à ses passions
ou son tempérament corrompu, et il agit en esclave si, sa volonté penchant
toujours comme elle le fait, il s’abstient de faire ce qu’il veut par peur de
la loi qui l’interdit. »
[…] Affecté par
la culpabilité, l’homme vivant à l’état de nature s’efforce constamment de
devenir un avec les animaux dont il envie l’innocence qui fait partie de leur
nature.
[…] ‘Si j’étais
un animal, je ne ressentirais pas de culpabilité. Donc, si je vis comme un
animal, si je fais un avec le animaux, si les animaux m’acceptent comme l’un
des leurs, ce qui est le cas quand ils me laissent les chevaucher, peut-être
que mon sentiment de culpabilité va s’amenuiser.’
Treadwell est
tombé sur une vérité essentielle. Les animaux sont parfaits. Ils sont parfaits
car dénués de libre arbitre. Contrairement à la plupart des gens comme Timothy
Treadwell, les animaux ne peuvent pas gâcher leur propre vie. Le telos que Dieu leur a implanté est
inexorablement voué à l’accomplissement à travers le mécanisme et l’instinct. La
perfection de l’ours ne peut être compromise que par des obstacles matériels,
comme la famine ou la maladie. C’est exactement le contraire pour l’homme. L’homme
est destiné à une finalité supérieure, surnaturelle, éternelle, pour laquelle
les obstacles matériels sont inconséquents, car sa finalité en tant que créature
rationnelle ne peut se trouver que dans la sphère éternelle ou la matérialité
ne joue aucun rôle ; mais, de ce fait, l’homme ne peut atteindre cette finalité
que par l’usage de ses propres intellect et volonté. Il doit connaître le bien
et avoir la volonté de l’accomplir, et ensuite comprendre son destin en usant
de sa raison pour collaborer avec la grâce de Dieu.
Avatar rend la vie de chasseur-cueilleur attrayante et suggère que dans l’état de
nature, l’égalité des sexes prévaut mais qui, en dehors d’un directeur d’Hollywood
gâté, penserait la vie de chasseur-cueilleur attrayante ? La seule chose
qui rend cela possible est la technologie capitaliste et l’image de l’Éden que
l’occident post-chrétien n’arrive pas à se sortir de la tête.
La religion de la
nature c’est l’Éden sans la Chute.
N’en déplaise à
Jean-Jacques, l’homme n’est pas né libre, et il ne peut pas non plus trouver sa
liberté en imitant les instincts des animaux ; l’état naturel de l’homme
est l’esclavage, et c’est seulement en disciplinant sa volonté par la grâce de
Dieu et en cherchant à connaître la vérité qu’il peut atteindre le bien.
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A la Recherche de l'Amérique en Harley - Motos et Déracinement
[Sur le succès du
chemin de fer aux États-Unis au 19ème s.] Si un homme n’est plus
attaché à un endroit, alors le péché ne pourra pas avoir d’emprise sur lui, car
le péché arrive toujours dans un lieu et un temps donnés.
----
Le biker en tant
qu’icône américaine a fait sa première apparition le week-end du 4 juillet
1947, à Hollister en Californie. A cette date un rassemblement de bikers a
donné lieu à des affrontements.
Hollywood a
essayé de transformer les émeutes d’Hollister en une parabole obscure sur la
jeunesse désorientée, mais au lieu de ça il a rendu l’histoire incompréhensible
en laissant de côté l’élément essentiel, à savoir le fait que le phénomène des
bikers était alimenté par des vétérans désœuvrés. Impliquer que des vétérans
pouvaient être désabusés par le pays pour lequel ils s’étaient battus était
chose impossible pour Hollywood qui était lourdement impliqué dans la
propagande pour l’effort de guerre.
----
La plus grand
peur du régime après la fin de la
seconde guerre mondiale fut une répétition du retour de bâton qui a eu lieu au
lendemain de la première. Afin d’éviter cela, le gouvernement
créa le décret sur les GIs, les prêts VHA, Levittown, le Mouvement des Droits
Civils, et intensifia l’ingénierie sociale permettant de couper l’herbe sous
les pieds d’une révolte potentielle des 11 millions de GIs étant revenus. En
détruisant les voisinages ethniques des grandes villes américaines ainsi que
les lycées des petites villes, l’ingénierie sociale a bien évidemment détruit
la seule matrice qui aurait pu réintégrer ces soldats…
----
La communauté des
bikers était à l’origine basée sur une inversion de la communauté miliaire, qui
est habituellement la seule que les déracinés ont jamais connue. D’où la
prolifération des insignes nazis. Le biker va faire sien les symboles qu’on lui
avait appris à rejeter en créant un groupe paramilitaire dédié à la
transgression. La culture de la moto est pleine de symboles militaires, mais
ils sont tous déviants. C’est pour cette raison qu’ils ont disparus de la
mémoire, effacés par la compagnie Harley Davidson lorsqu’elle a fait son entrée
dans la culture biker dans les années 1980 afin de la subvertir et de la
contrôler.
----
La véritable
subversion de l’identité des Hell’s Angels et son amalgame avec celle des
hippies qu’ils haïssaient pourtant a eu lieu en 1969 avec la sortie d’Easy Rider.
Le casque de
Peter Fonda est l’icône la plus importante du film. Si Dennis Hopper et
Hollywood avaient été intéressés par faire du cinéma vérité, lui et Fonda auraient dû porter des casques de la
Wehrmacht nazie car c’était l’uniforme au goût du jour alors. La seule chose
plus populaire que le casque nazi était la Croix de Fer. Easy Rider a changé tout ça. [Les vétérans-amateurs-de-nazisme sont ainsi devenus des patriotes américains purs et durs comme on voit dans le film.]
----
En créant HOG
[Harley Owner Group], Harley Davidson a rameuté le troupeau des déviants et l'a placé sous l'égide du modèle américain. HOG était un groupe consumériste qui
apportait tous les bénéfices de l’identification ethnique – les vêtements, le
patriotisme, le sentiment d’appartenance, etc. – en plus du droit à s’adonner
aux excès sexuels. En bref, HOG symbolisait les idéaux de la culture américaine
en tant qu’ils furent redéfinis par l’ingénierie sociale au lendemain de la
seconde guerre mondiale.
----
Des individus
sains dans des cultures saines n’ont pas besoin de s’acheter une identité.
Seuls des individus vides dans des cultures vides l’ont.
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vendredi 17 avril 2015
L'Avènement de Dionysos - La Révolution Cuturelle née de l'Esprit de la Musique
Tout comme une
musique harmonieuse mène à un ordre harmonieux, la musique de Wagner mènerait à
la révolution. Le véhicule de cette rébellion est le renversement de la
« Mélodie Absolue » que Wagner a rencontrée dans la musique de
Rossini. p. 35
Tout comme la
musique de Wagner était libérée de la domination de la mélodie, ses émotions
étaient libérées de la « domination » de la raison. […] Il ne pouvait
proposer la révolution des ordres social et musical qu’en présupposant
l’univers ordonné des anciens. p. 38
Dans Tristan et
Iseult, Brangäne avertit cette dernière de ne pas éteindre la torche, qui
symbolise la lumière de la raison. Iseult répond :
Même si cette lampe était la
lumière de ma vie
Je n’hésiterais pas à
l’éteindre.
Combien
sommes-nous prêts à payer pour la libération sexuelle ? (résumé, p. 46)
Pratiquement
toute la vie culturelle allemande du 20ème siècle, et plus
particulièrement sa musique, sa philosophie, sa politique, est née d’une
consécration sexuelle syphilitique. La transvaluation Nietzschéenne de toutes
les valeurs, la musique atonale et le Nazisme furent tous des manifestations
d’une époque née d’un pacte avec le Diable. [Référence, entre autres, au fait
que Nietzsche ait délibérément contracté la syphilis. NdT] p. 57
Le noir joyeux,
cool, libéré sexuellement, est un artefact culturel imaginé par des modernes
blancs qui voulaient mettre en marche la transvaluation des valeurs
chrétiennes. Le Jazz était le véhicule culturel qui a rendu ce nouveau
paradigme non seulement plausible mais aussi inévitable. p.84
Tel Iseult,
Nietzsche était prêt à éteindre la lumière de la raison afin de satisfaire un
désir sexuel immodéré. p.101
Wagner souhaitait
la révolution sociale car il souhaitait la libération sexuelle ;
Nietzsche, son disciple, souhaitait la libération sexuelle car il souhaitait la
révolution sociale. […] Étant donné la condition humaine, étant donné la
sexualité comme nœud crucial entre le corps et l’âme, entre une génération et
la suivante, la sexualité était la seule force suffisamment puissante pour
amener la révolution que Nietzsche avait prédite. Comme Homère le savait déjà
lorsqu’il décrivit la victoire d’Odyssée sur les prétendants de sa femme, le
fondement de l’ordre social est l’union fidèle entre le mari et la femme. p.102
La défaite de la
Reine de la Nuit – l’Église Catholique en sabir maçonnique – conduisit à une
noirceur dans Tristan, qui est censée
avoir été transformée de l’intérieur à travers l’idéologie de l’amour libre de
Dehemel en Verklärte Nacht [La Nuit
Transfigurée, œuvre de Schönberg], mais qui en réalité conduisit à l’imposition totalitaire de la
loi que l’on trouve dans Moïse et Aaron.
p. 123
[En d'autres termes, la libération sexuelle qui aurait dû être la conséquence de l'élimination de l’Église a en réalité amené le totalitarisme.]
Il est de la
musique comme de la politique. Il est de la tonalité comme de la moralité.
L’abolition de la loi naturelle mène à la tyrannie. De la même manière que
l’amour libre mène inexorablement au goulag, Tristan mena au totalitarisme musical qu’était le système à 12
tons. Le libertinisme et le fascisme sont les deux faces d’une même pièce, et
en termes culturels, cette pièce s’appelait ‘modernisme’. La révolte contre
l’ordre naturel mena à un métronome se balançant de la libération sexuelle au
totalitarisme et inversement. Le IIIème Reich était le traitement
pour guérir Tristan. p. 129
Tel Shylock,
Schönberg applique la loi de la manière la plus dissonante possible, comme une
revanche musicale contre le système chrétien qui l’a trahit avec ses fausses
promesses d’amour. La « loi » de Schönberg n’est rien de plus qu’un
désire superstitieux d’imposer l’ordre au chaos. p. 134
Nous pouvons nous
affranchir de la nature seulement en devenant prisonniers d’un système
absolument étranger et inhumain. Ce n’est alors pas une surprise que Mann ait
eu l’idée de l’émergence de la musique moderne à la suite d’un pacte avec le
diable. p. 147
Ce qui commence
par la libération sexuelle se termine par la mort. […] En tant que culture nous
désirons ardemment la libération sexuelle mais ne sommes pas prêts à payer le
prix qu’elle exige pour l’avoir. Les satanistes sont juste plus cohérents que
le reste pour cela. Ils savent qu’il ne peut y avoir de libération sexuelle, pas
de culture de l’excès dionysiaque, sans le sacrifice humain. p. 187
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Les Machines Vivantes - Architecture et Rationalisation de la Déviance Sexuelle
Le Bauhaus comme
idéologie à part entière – par opposition à une accumulation de rhétorique
architecturale – se plaçait du côté d’une réorganisation socialiste de la vie
sociale, comme cela s’est exprimé spécifiquement dans une réorganisation de la famille.
p 34
L’évolution affiche une croissance progressive de
la collectivisation de ce qui jusqu’à présent étaient des fonctions relevant de
la famille dans les sphères de l’autorité, de l’éducation et de l’économie
domestique ; des transferts qui se reflètent naturellement dans le type et
la forme des bâtiments dédiés à la vie de famille. L’abri requis pour une
famille désormais réduite ou transformée a changé de nature en accord avec
l’évolution de ses fonctions. La taille du logement a diminué, les machines
servant à libérer du travail sont toujours plus nombreuses. Walter Gropius, p. 35
A travers la
possibilité d’une domination de la nature par la technologie, l’individualisme
égocentrique du passé sera remplacé par l’individualisme socialisé du futur. La
conséquence de l’accroissement toujours plus poussé des droits individuels est
un déclin de l’influence de la famille. « Étape par étape, la famille
délaisse ses fonctions à l’état, et par conséquent le statut sociologique de la
famille perd peu à peu son influence dans la société. » La technologie joue un rôle non négligeable
dans ce processus. « Avec l’accroissement des moyens de transport,
l’indépendance de l’individu augmente. Par conséquent, la structure familiale
se relâche et son influence décline. »
« L’appartement
loué remplace la maison de famille héritée ; se poser dans un endroit est
remplacé par un nouvel individualisme nomadique, qui est alimenté par la
croissance rapide des moyens de transport mécanisés. Tout comme la tribu a
perdu sa terre, la famille perdra maintenant sa maison. Le pouvoir des familles
cohésives s’efface en faveur des droits
de l’individu reconnus par l’état. » p. 37
Tout comme les
Gothiques qui ont bâti des imitations d’églises dans des endroits comme Oxford
Cambridge, ou Yale, le but de la nouvelle architecture était de construire des
imitations d’usines, ou des anti-maisons, de manière à saboter la vie de
famille. p.39
« Tout
aménagement urbain pratique restera une utopie tant que la société permettra
aux individus d’avoir accès à la propriété privée. » Walter Gropius p.56
Le toit plat
était un article de foi chez l’architecte moderne, quelles que soient les
conséquences pratiques. Qu’il fuit ou pas n’importait pas. Le toit plat était
l’expression la plus flagrante de l’attitude anti-transcendante des modernes.
p.59
Le toit plat donne lieu à une confrontation directe
et frontale avec les cieux, contrairement au rapprochement fourni par le toit
pointu – un rapprochement qui atteint son apogée avec le clocher d’église. . 99
C’est le paradoxe
de l’éducation moderne gravé dans le marbre ; plus les éducateurs
idéalisent leurs étudiants comme des innocents dignes de la visions de Rousseau, plus les
architectes doivent imaginer de prisons afin de contenir la violence libérée
par ces théories. P. 76
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jeudi 16 avril 2015
Les Monstres du Ça - Horreur et libération sexuelle
De la couverture:
Les histoires d'horreur, si populaires dans la littérature moderne et dans les films, trouvent leur origine dans la décadence sexuelle déchaînée par la Révolution Française. Dans sa captivante étude de l'horreur, du Frankenstein de Mary Shelley au Hollywood moderne, le Dr. E. Michael Jones montre que l'ordre moral, lorsqu'on le supprime, vient reprendre ses droits sous la forme d'un monstre vengeur au milieu du chaos et de la douleur infligés par la révolution culturelle.
Alors que l'Âge de Raison cédait la place à la Terreur, non seulement à Paris mais dans la vie même de Mary Shelley, naquit le premier monstre de l'imagination moderne. Comme une majeur partie de la classe littéraire anglaise, la famille de Shelley - dont sa mère, Mary Wollstnecraft, et son mari, Percy - avait embrassé les valeurs des Lumières, faisant fi des vieilles restrictions dans le domaine de la sexualité. Le résultat de leur coûteuse dispersion fut Frankenstein, dans lequel le monstre de Shelley rejette le rationalisme qui l'a produit.
Le monstre suivant à faire son apparition alors que la déchéance morale s'étendait depuis la France révolutionnaire fut le vampire, la fascination rationaliste de Frankenstein pour l'électricité faisant place au mythe romantique du sang. Dr. Jones suit la progression de l'horreur depuis l'Angleterre victorienne et le Dracula de Bram Stoker jusqu'à l'Allemagne de Weimar et le film classique de Murnau Nosferatu. Poussant son récit jusqu'à la fin du 20ème siècle, il montre comment l'imagination occidentale à réagit aux forces explosives de la révolution sexuelle, avec une horreur sans précédent dans son intensité. Dans la série Alien ainsi que d'autres films d'horreur contemporains, la culture de l'avortement et de la pornographie a involontairement engendré une nouvelle et terrifiante race de monstre.
Contrairement à nombre de critiques, Dr. Jones rejette la révolution sexuelle, révélant ainsi ce que quelqu'un hors du système peut voir. L'horreur est le produit d'une conscience coupable qui n'admet pas ses propres fautes. Individuellement et tant que culture, nous ne pouvons échapper à l'éternelle dynamique de l'horreur qu'en reconnaissant les exigences d'un ordre moral objectif.
Préface - L'horreur en héritage
I. Le monstre voyage de France en Angleterre
I.1. Pourquoi la Révolution Française a échoué
I.2. Passion et électricité
I.3. Frankenstein
II Le monstre voyage d'Angleterre en Allemagne
II.1. Dracula et le péché
II.2. Le sang et Berlin
III Le monstre voyage d'Allemagne aux Etats-Unis
III.1. La différence entre nous et eux
III.2. Les Body Snatchers
III.3. Hollywood et la mort
III.4. Alien et la contraception
Conclusion - Mal lire l'horreur
Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise.
Puis quand la convoitise a conçu, elle enfante le péché, et le péché étant consommé, produit la mort.
Les Krell ont oublié une chose, les monstres du Ça.
Les histoires d'horreur, si populaires dans la littérature moderne et dans les films, trouvent leur origine dans la décadence sexuelle déchaînée par la Révolution Française. Dans sa captivante étude de l'horreur, du Frankenstein de Mary Shelley au Hollywood moderne, le Dr. E. Michael Jones montre que l'ordre moral, lorsqu'on le supprime, vient reprendre ses droits sous la forme d'un monstre vengeur au milieu du chaos et de la douleur infligés par la révolution culturelle.
Alors que l'Âge de Raison cédait la place à la Terreur, non seulement à Paris mais dans la vie même de Mary Shelley, naquit le premier monstre de l'imagination moderne. Comme une majeur partie de la classe littéraire anglaise, la famille de Shelley - dont sa mère, Mary Wollstnecraft, et son mari, Percy - avait embrassé les valeurs des Lumières, faisant fi des vieilles restrictions dans le domaine de la sexualité. Le résultat de leur coûteuse dispersion fut Frankenstein, dans lequel le monstre de Shelley rejette le rationalisme qui l'a produit.
Le monstre suivant à faire son apparition alors que la déchéance morale s'étendait depuis la France révolutionnaire fut le vampire, la fascination rationaliste de Frankenstein pour l'électricité faisant place au mythe romantique du sang. Dr. Jones suit la progression de l'horreur depuis l'Angleterre victorienne et le Dracula de Bram Stoker jusqu'à l'Allemagne de Weimar et le film classique de Murnau Nosferatu. Poussant son récit jusqu'à la fin du 20ème siècle, il montre comment l'imagination occidentale à réagit aux forces explosives de la révolution sexuelle, avec une horreur sans précédent dans son intensité. Dans la série Alien ainsi que d'autres films d'horreur contemporains, la culture de l'avortement et de la pornographie a involontairement engendré une nouvelle et terrifiante race de monstre.
Contrairement à nombre de critiques, Dr. Jones rejette la révolution sexuelle, révélant ainsi ce que quelqu'un hors du système peut voir. L'horreur est le produit d'une conscience coupable qui n'admet pas ses propres fautes. Individuellement et tant que culture, nous ne pouvons échapper à l'éternelle dynamique de l'horreur qu'en reconnaissant les exigences d'un ordre moral objectif.
Préface - L'horreur en héritage
I. Le monstre voyage de France en Angleterre
I.1. Pourquoi la Révolution Française a échoué
I.2. Passion et électricité
I.3. Frankenstein
II Le monstre voyage d'Angleterre en Allemagne
II.1. Dracula et le péché
II.2. Le sang et Berlin
III Le monstre voyage d'Allemagne aux Etats-Unis
III.1. La différence entre nous et eux
III.2. Les Body Snatchers
III.3. Hollywood et la mort
III.4. Alien et la contraception
Conclusion - Mal lire l'horreur
Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise.
Puis quand la convoitise a conçu, elle enfante le péché, et le péché étant consommé, produit la mort.
Jacques 1:14-15
Les Krell ont oublié une chose, les monstres du Ça.
Planète Interdite
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Monstres du ça,
Vampires
Horreur et libération sexuelle 4 - Invasion of the Body Snatchers
L'invasion des profanateurs de sépultures est un film d'horreur (pour l'époque) de 1956, réalisé par Don Siegel.
Dans une petite ville des États-Unis, un docteur se rend compte que les habitants de sa communauté sont remplacés peu à peu par des extra-terrestres dénués d'émotions. Ceux qui ont subi ce traitement sont appelés des 'pods'.
" "Nombre de mes associés sont des pods," Siegel déclara plus tard, "des gens qui n'ont ni sentiment d'amour ni émotion, qui existent simplement, respirent et dorment. Je pense que le film montre ça très bien." "Être un pod," d'après l'interprétation de Siegel de l'histoire, "signifie que vous n'avez pas de passion, pas de colère, que vous parlez de manière automatique, que l'étincelle de vie vous a quitté." [...] D'après Siegel,"il [le psychiatre] parle avec autorité, connaissance. Il croit réellement qu'être un pod est préférable à être un humain fragile, effrayé, et qui se sent concerné. [...] Sa position est valide. C'est pour cela qu'il y a autant de pods. Ceux de mon film et dans le monde croient qu'il font quelque chose de bien quand ils convertissent d'autres gens en pods. Ils se débarrassent de la souffrance, de la maladie, de l'angoisse mentale. Ça vous donne un monde insipide, mais ça, mon ami, c'est le monde dans lequel la plupart d'entre nous vit."
Siegel était inquiété par le fait que le "conformisme" risquait de saboter les valeurs qui caractérisaient la vie américaine dans les années 1950. De ce point de vu, ce n'est pas surprenant que beaucoup de gens dans les années 1990 échouent à y voir une menace. Mais c'est précisément pour cela que le film a été tourné comme un film d'horreur, car le danger, bien que présent, n'était pas évident dans les années 1950.D'où le besoin dans le film de rester éveillé à tout prix."
[...] Ce qui manque dans le film de Siegel c'est l'élément sexuel, en particulier le divorce, le sujet sexuel de prédilection en 1954. [...] L'opposition entre le divorce comme symbole de la libération sexuelle pour 1954 et les moeurs d'une petite ville américaine et ce qui entraîne l'histoire.
[...] Les deux jeunes divorcés se trouvent sexuellement attirant, et plus cette attraction s'accroît plus les pods prolifèrent. Il y a un lien causal qui n'est jamais exprimé comme tel, comme c'est souvent dans les films d'horreur non aboutis. [...] Ce que Miles craint est toujours ce qui arrive, précisément parce que ses peurs sont la cause de tout ce qui arrive. Mais également parce qu'à la racine de ses peurs il y a un désire qu'il ne peut effacer - le désir sexuel [...]
Miles veut quelque chose qu'il sait être impossible - la libération sexuelle - mais il veut aussi le tissu social solide qui ne peut être fondé que sur l'inviolabilité du lien du mariage. Dans son ambivalence, Miles est le miroir du pays tout entier à l'époque.
Les Lumières étaient sur le point de débarquer en Amérique pour la première fois, et comme toujours elles allaient apparaître sous la forme d'un monstre, ici des pods descendant du ciel pour coloniser le pays d'une manière qui serait invisible pour la plupart des citoyens. Le moteur de la subversion sociale est la pulsion sexuelle, qui, au moyen du divorce, avait été séparée de l'ordre social. Lorsque Miles ramène Becky à la maison après leur premier rendez-vous, il fait des allusions sexuelles, suggérant de la mettre au lit, poussant Becky à répondre en citant Shakespeare: "Là réside la folie." Mais Mile continue de jouer le rôle du blanc grossier et demande, "Qu'y a-t-il de mal avec la folie?" Becky répond, "La folie." La libido, en d'autres termes, est le carburant qui permet aux pods de proliférer, bien que Miles semble ne jamais s'en rendre compte. Lorsque cette scène prend fin, le pod de Jack Bellicec ouvre les yeux. [...] Becky avait donc raison. Suivre sa libido en ces termes, c'est-à-dire en dehors du mariage, mène à la folie." p. 194-197
"La juxtaposition est remarquable - "J'allais épouser Becky! J'allais vaincre les pods" car elle réitère la juxtaposition d'événements apparemment indépendants qui ont créé la crise en premier lieu. Si le divorce avait donné les monstres, le mariage allait les vaincre." p. 200
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Dans une petite ville des États-Unis, un docteur se rend compte que les habitants de sa communauté sont remplacés peu à peu par des extra-terrestres dénués d'émotions. Ceux qui ont subi ce traitement sont appelés des 'pods'.
" "Nombre de mes associés sont des pods," Siegel déclara plus tard, "des gens qui n'ont ni sentiment d'amour ni émotion, qui existent simplement, respirent et dorment. Je pense que le film montre ça très bien." "Être un pod," d'après l'interprétation de Siegel de l'histoire, "signifie que vous n'avez pas de passion, pas de colère, que vous parlez de manière automatique, que l'étincelle de vie vous a quitté." [...] D'après Siegel,"il [le psychiatre] parle avec autorité, connaissance. Il croit réellement qu'être un pod est préférable à être un humain fragile, effrayé, et qui se sent concerné. [...] Sa position est valide. C'est pour cela qu'il y a autant de pods. Ceux de mon film et dans le monde croient qu'il font quelque chose de bien quand ils convertissent d'autres gens en pods. Ils se débarrassent de la souffrance, de la maladie, de l'angoisse mentale. Ça vous donne un monde insipide, mais ça, mon ami, c'est le monde dans lequel la plupart d'entre nous vit."
Siegel était inquiété par le fait que le "conformisme" risquait de saboter les valeurs qui caractérisaient la vie américaine dans les années 1950. De ce point de vu, ce n'est pas surprenant que beaucoup de gens dans les années 1990 échouent à y voir une menace. Mais c'est précisément pour cela que le film a été tourné comme un film d'horreur, car le danger, bien que présent, n'était pas évident dans les années 1950.D'où le besoin dans le film de rester éveillé à tout prix."
[...] Ce qui manque dans le film de Siegel c'est l'élément sexuel, en particulier le divorce, le sujet sexuel de prédilection en 1954. [...] L'opposition entre le divorce comme symbole de la libération sexuelle pour 1954 et les moeurs d'une petite ville américaine et ce qui entraîne l'histoire.
[...] Les deux jeunes divorcés se trouvent sexuellement attirant, et plus cette attraction s'accroît plus les pods prolifèrent. Il y a un lien causal qui n'est jamais exprimé comme tel, comme c'est souvent dans les films d'horreur non aboutis. [...] Ce que Miles craint est toujours ce qui arrive, précisément parce que ses peurs sont la cause de tout ce qui arrive. Mais également parce qu'à la racine de ses peurs il y a un désire qu'il ne peut effacer - le désir sexuel [...]
Miles veut quelque chose qu'il sait être impossible - la libération sexuelle - mais il veut aussi le tissu social solide qui ne peut être fondé que sur l'inviolabilité du lien du mariage. Dans son ambivalence, Miles est le miroir du pays tout entier à l'époque.
Les Lumières étaient sur le point de débarquer en Amérique pour la première fois, et comme toujours elles allaient apparaître sous la forme d'un monstre, ici des pods descendant du ciel pour coloniser le pays d'une manière qui serait invisible pour la plupart des citoyens. Le moteur de la subversion sociale est la pulsion sexuelle, qui, au moyen du divorce, avait été séparée de l'ordre social. Lorsque Miles ramène Becky à la maison après leur premier rendez-vous, il fait des allusions sexuelles, suggérant de la mettre au lit, poussant Becky à répondre en citant Shakespeare: "Là réside la folie." Mais Mile continue de jouer le rôle du blanc grossier et demande, "Qu'y a-t-il de mal avec la folie?" Becky répond, "La folie." La libido, en d'autres termes, est le carburant qui permet aux pods de proliférer, bien que Miles semble ne jamais s'en rendre compte. Lorsque cette scène prend fin, le pod de Jack Bellicec ouvre les yeux. [...] Becky avait donc raison. Suivre sa libido en ces termes, c'est-à-dire en dehors du mariage, mène à la folie." p. 194-197
"La juxtaposition est remarquable - "J'allais épouser Becky! J'allais vaincre les pods" car elle réitère la juxtaposition d'événements apparemment indépendants qui ont créé la crise en premier lieu. Si le divorce avait donné les monstres, le mariage allait les vaincre." p. 200
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Horreur et libération sexuelle 3 - Sexe et horreur
"L'intuition fulgurante à la fois du Marquis de Sade et de l'Occident Chrétien est que l'homme moral est dans un état de paix; il n'est pas, en d'autres termes, en mouvement, et donc impossible à contrôler et diriger depuis l'extérieur. Mais - et c'est un point crucial - l'agitation du révolutionnaire, sa rébellion contre l'ordre moral, renferme les graines de son propre asservissement car l'état peut contrôler ses désires en contrôlant ses passions. Sade ne met pas longtemps à tirer cette conclusion: Lycurgue et Solon, convaincus que les conséquences de l'immodestie sont de maintenir le citoyen dans un état d'immoralité indispensable à la mécanique du gouvernement républicain, obligeaient de jeunes filles à s'exhiber nues au théâtre."
En d'autres termes, la luxure est la force qui empêche les citoyens de la république de sombrer dans l'inertie de la tranquillité, le fruit de l'adhésion à l'ordre moral. [...] Le désire est à la fois un instrument de "libération" et de contrôle." p.52
"...les années 1940 étaient des années remplies d'horreur, mais l'horreur de la guerre n'est pas celle qui nourri le genre de l'horreur dans la culture. L'horreur s'épanouit quand la distinction entre le bien et le mal est perdue - en effet, la présence de l'horreur est le signe que cette distinction a été réprimée et oubliée." p. 184-185
"Le message des slashers est simple: tu baises, tu meurs." p.263
"Toutes les histoires de monstres, en commençant par Frankenstein, le premier du genre, sont en effet des manifestations contre la désacralisation de l'homme par les Lumières. La récompense pour avoir transformé l'homme en une machine a toujours été sexuelle, mais la terreur en est la conséquence immédiate. Si l'homme est simplement le sujet de mouvements localisés sans finalité transcendante, alors il peut faire ce qu'il veut de sont corps. Mais s'il peut se servir d'autres corps dans ce but, alors d'autres corps peuvent se servir de lui. Ainsi la transformation de l'homme en une machine - c'est-à-dire, la libération sexuelle - est rapidement suivie par la terreur. Tout à coup, la libération sexuelle est pleine f'horreur." p.263
"Ce que Woods [Robin Woods, auteur de livres sur le genre 'horreur', NdT] aimerait bien est un film différent, un film dans lequel la libération de la sexualité est suivie par une paix et un amour universels; en d'autres termes, Woods veut un film qui est conforme à la notion de libération sexuelle de la Gauche. Ce qu'il veut est un film qui montre la libération sexuelle comme la paradis sur Terre, pas comme la source de l'horreur." p.273
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En d'autres termes, la luxure est la force qui empêche les citoyens de la république de sombrer dans l'inertie de la tranquillité, le fruit de l'adhésion à l'ordre moral. [...] Le désire est à la fois un instrument de "libération" et de contrôle." p.52
"...les années 1940 étaient des années remplies d'horreur, mais l'horreur de la guerre n'est pas celle qui nourri le genre de l'horreur dans la culture. L'horreur s'épanouit quand la distinction entre le bien et le mal est perdue - en effet, la présence de l'horreur est le signe que cette distinction a été réprimée et oubliée." p. 184-185
"Le message des slashers est simple: tu baises, tu meurs." p.263
"Toutes les histoires de monstres, en commençant par Frankenstein, le premier du genre, sont en effet des manifestations contre la désacralisation de l'homme par les Lumières. La récompense pour avoir transformé l'homme en une machine a toujours été sexuelle, mais la terreur en est la conséquence immédiate. Si l'homme est simplement le sujet de mouvements localisés sans finalité transcendante, alors il peut faire ce qu'il veut de sont corps. Mais s'il peut se servir d'autres corps dans ce but, alors d'autres corps peuvent se servir de lui. Ainsi la transformation de l'homme en une machine - c'est-à-dire, la libération sexuelle - est rapidement suivie par la terreur. Tout à coup, la libération sexuelle est pleine f'horreur." p.263
"Ce que Woods [Robin Woods, auteur de livres sur le genre 'horreur', NdT] aimerait bien est un film différent, un film dans lequel la libération de la sexualité est suivie par une paix et un amour universels; en d'autres termes, Woods veut un film qui est conforme à la notion de libération sexuelle de la Gauche. Ce qu'il veut est un film qui montre la libération sexuelle comme la paradis sur Terre, pas comme la source de l'horreur." p.273
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Horreur et libération sexuelle 2 - Alien
Restons sur Hollywood avec la série des Alien, de ridley Scott.
Alien traite de procréation. C'est l'expression de la peur et de la haine que suscitent les enfants: le monstre est le fœtus - ils tuent leur hôte en sortant du ventre!
La technologie permet de dépasser le problème posé par la sexualité, à savoir la procréation. Elle permet également de s'affranchir des risques de MST. Une féministe désireuse de s'affranchir des lois de la Nature et de donner libre cours à sa liberté sexuelle doit faire confiance à la technologie...qui échoue dans son objectif. La technologie échoue le plus souvent car les problèmes qu'elle est censée résoudre sont liés à l'ordre moral, qui n'est pas au même plan que la technologie. La conclusion d'Alien est proche de celle de Planète Interdite: les monstres viennent du Ça et la technologie n'y peut rien. Sans restriction morale, les détruire revient à se détruire soi-même.
L'Alien est le désir sexuel émancipé de l'ordre moral. Ainsi la révolution sexuelle à laquelle tout le monde aspire se transforme en horreur.
Dans le deuxième opus, Aliens, Ripley (Sigourney Weaver) retourne sur la planète d'où elle a failli ne pas s'échapper, afin de tuer le monstre qui menace l'humanité par sa fertilité. Pour survivre, Ripley doit détruire la fertilité. Un rêve de féministe. Mais comme elle le découvre dans Alien III, dans cette destruction, elle se détruit elle-même.
La façon dont Ripley se débarrasse de l'Alien rappelle - à juste titre - l'avortement; la réponse technologique à un intrus non voulu à l'intérieur du corps.
A la fin d'Alien, Ripley enlève ses vêtements et le monstre réapparaît. Comme dans nombre de films d'horreur, dès qu'une jeune femme attrayante enlève ses vêtements, un monstre apparaît dont la mission est de tuer la femme et détruire la ville, ou le vaisseau spatial ici.
Le monstre rattrape Ripley et agite sa langue-faite-comme-un-pénis-avec-des-dents sur la bouche de Ripley, une autre métaphore peu subtile, et un fantasme/phobie de féministe.
La technologie échoue désespérément à libérer Ripley du monstre, comme pour une femme voulant se faire avorter. A la fin, l'Alien est aspiré par le vide de l'espace comme un fœtus lors d'un avortement. Sauf que le monstre reste attaché à la station par une espèce de...cordon ombilical.
Dans la suite, on voit l'affrontement avec un monstre quasi-indestructible. Comme dans le cas de Planète Interdite, il est indestructible car il vient de l'intérieur, du Ça, pas de l'extérieur.
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Alien traite de procréation. C'est l'expression de la peur et de la haine que suscitent les enfants: le monstre est le fœtus - ils tuent leur hôte en sortant du ventre!
La technologie permet de dépasser le problème posé par la sexualité, à savoir la procréation. Elle permet également de s'affranchir des risques de MST. Une féministe désireuse de s'affranchir des lois de la Nature et de donner libre cours à sa liberté sexuelle doit faire confiance à la technologie...qui échoue dans son objectif. La technologie échoue le plus souvent car les problèmes qu'elle est censée résoudre sont liés à l'ordre moral, qui n'est pas au même plan que la technologie. La conclusion d'Alien est proche de celle de Planète Interdite: les monstres viennent du Ça et la technologie n'y peut rien. Sans restriction morale, les détruire revient à se détruire soi-même.
L'Alien est le désir sexuel émancipé de l'ordre moral. Ainsi la révolution sexuelle à laquelle tout le monde aspire se transforme en horreur.
Dans le deuxième opus, Aliens, Ripley (Sigourney Weaver) retourne sur la planète d'où elle a failli ne pas s'échapper, afin de tuer le monstre qui menace l'humanité par sa fertilité. Pour survivre, Ripley doit détruire la fertilité. Un rêve de féministe. Mais comme elle le découvre dans Alien III, dans cette destruction, elle se détruit elle-même.
La façon dont Ripley se débarrasse de l'Alien rappelle - à juste titre - l'avortement; la réponse technologique à un intrus non voulu à l'intérieur du corps.
A la fin d'Alien, Ripley enlève ses vêtements et le monstre réapparaît. Comme dans nombre de films d'horreur, dès qu'une jeune femme attrayante enlève ses vêtements, un monstre apparaît dont la mission est de tuer la femme et détruire la ville, ou le vaisseau spatial ici.
Le monstre rattrape Ripley et agite sa langue-faite-comme-un-pénis-avec-des-dents sur la bouche de Ripley, une autre métaphore peu subtile, et un fantasme/phobie de féministe.
La technologie échoue désespérément à libérer Ripley du monstre, comme pour une femme voulant se faire avorter. A la fin, l'Alien est aspiré par le vide de l'espace comme un fœtus lors d'un avortement. Sauf que le monstre reste attaché à la station par une espèce de...cordon ombilical.
Dans la suite, on voit l'affrontement avec un monstre quasi-indestructible. Comme dans le cas de Planète Interdite, il est indestructible car il vient de l'intérieur, du Ça, pas de l'extérieur.
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mercredi 15 avril 2015
Horreur et libération sexuelle 1 - Planète Interdite
Une fois tous les 36 du mois, Hollywood pond quelque chose de correct, voire même de bien, et dans pratiquement chaque cas ça n'était pas voulu. Un Jour Sans Fin en est un bon exemple mais qui ne sera pas abordé. Planète Interdite en est un autre et mérite qu'on s'y attarde.
Planète Interdite est un film de science-fiction teinté d'horreur (considérant ce qu'était l'horreur à l'époque,ça ne dit pas grand chose), sorti en 1956 et dont l'acteur principal est un certain Leslie Nielsen, que d'aucuns connaîtront plus pour ses rôles d'inspecteur Franck Drebin dans les comédies "Y a-t-il un flic...?"
Le film traite de l'arrivée d'une équipe de soldats Américains sur, vous l'aurez deviné, une planète interdite nommée Altair, habitée seulement par deux autres humains, le professeur Morbius et sa ravissante fille de 19 ans, Altaira. Morbius est un scientifique et seul survivant d'une première expédition de colonisation d'Altair.
Peu à peu, les membres de l'équipage commencent à disparaître, attaqués par un monstre. Le Commandant doit donc, en plus de résoudre cette énigme, trouver pourquoi la première mission a presque entièrement disparu. Pour cela, il apprend l'histoire de la planète qui comprend l'existence d'un race, les Krell, éteinte depuis longtemps. Leur technologie était en avance de millions d'années sur celle de la Terre, mais ils se sont soudainement éteints, laissant derrière eux des machines que Morbius s'est appropriées. Petit à petit on se rend compte que toutes les disparitions, Krell, humains de la 1ère mission, équipage de la mission présente, sont liées. Lorsque le docteur de l'équipage tente une expérience avec l'une des machines des Krell permettant d'accroître l'intelligence, tout lui devient clair. Le monstre en question n'est pas "au dehors".
- Les Krell ont oublié une chose.
- Oui, quoi?
- Les monstres, John. Les monstres du Ça.
Le monstre est donc l'inconscient du professeur Morbius, projeté sur le monde extérieur grâce à la technologie Krell afin de détruire tout ce qui menace son utopie.
En essayant d'échapper au monstre, les survivants, dont le professeur, se réfugient derrière une porte inviolable...qui sera violée car le monstre est déjà à l'intérieur/
- Nous sommes tous en partie des monstres dans notre inconscient, c'est pourquoi nous avons des lois et la religion.
Parallèlement à l'intrigue, on assiste à l'ouverture d'Altaira,la fille du professeur, au jeu de la séduction. Elle possède un tigre apprivoisé qui, au début du film, lui obéit au doigt et à l'oeil. Mais quant elle commence à flirter avec l'équipage, le comportement du tigre change. Après qu'elle a eu droit à son premier baiser, le tigre l'attaque car il ne la reconnaît plus.
C'est pour cela que ce film est aussi intéressant, il montre les effets de la libération sexuelle en un visuel succinct et juste.
Je ne saurais trop considérer de regarder ce film pour se faire une idée.
Planète Interdite est un film de science-fiction teinté d'horreur (considérant ce qu'était l'horreur à l'époque,ça ne dit pas grand chose), sorti en 1956 et dont l'acteur principal est un certain Leslie Nielsen, que d'aucuns connaîtront plus pour ses rôles d'inspecteur Franck Drebin dans les comédies "Y a-t-il un flic...?"
Le film traite de l'arrivée d'une équipe de soldats Américains sur, vous l'aurez deviné, une planète interdite nommée Altair, habitée seulement par deux autres humains, le professeur Morbius et sa ravissante fille de 19 ans, Altaira. Morbius est un scientifique et seul survivant d'une première expédition de colonisation d'Altair.
Peu à peu, les membres de l'équipage commencent à disparaître, attaqués par un monstre. Le Commandant doit donc, en plus de résoudre cette énigme, trouver pourquoi la première mission a presque entièrement disparu. Pour cela, il apprend l'histoire de la planète qui comprend l'existence d'un race, les Krell, éteinte depuis longtemps. Leur technologie était en avance de millions d'années sur celle de la Terre, mais ils se sont soudainement éteints, laissant derrière eux des machines que Morbius s'est appropriées. Petit à petit on se rend compte que toutes les disparitions, Krell, humains de la 1ère mission, équipage de la mission présente, sont liées. Lorsque le docteur de l'équipage tente une expérience avec l'une des machines des Krell permettant d'accroître l'intelligence, tout lui devient clair. Le monstre en question n'est pas "au dehors".
- Les Krell ont oublié une chose.
- Oui, quoi?
- Les monstres, John. Les monstres du Ça.
Le monstre est donc l'inconscient du professeur Morbius, projeté sur le monde extérieur grâce à la technologie Krell afin de détruire tout ce qui menace son utopie.
En essayant d'échapper au monstre, les survivants, dont le professeur, se réfugient derrière une porte inviolable...qui sera violée car le monstre est déjà à l'intérieur/
- Nous sommes tous en partie des monstres dans notre inconscient, c'est pourquoi nous avons des lois et la religion.
Parallèlement à l'intrigue, on assiste à l'ouverture d'Altaira,la fille du professeur, au jeu de la séduction. Elle possède un tigre apprivoisé qui, au début du film, lui obéit au doigt et à l'oeil. Mais quant elle commence à flirter avec l'équipage, le comportement du tigre change. Après qu'elle a eu droit à son premier baiser, le tigre l'attaque car il ne la reconnaît plus.
C'est pour cela que ce film est aussi intéressant, il montre les effets de la libération sexuelle en un visuel succinct et juste.
Je ne saurais trop considérer de regarder ce film pour se faire une idée.
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